Mon prochain clavier...

Le 26 Mai 2005 à 16:43

EZ-Reach 2030, de chez TypeMatrix. Clavier ergonomique, disposition Dvorak, branché sur le port PS/2

À la fin de la semaine, les Français devront s'exprimer pour ou contre le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.

Bien qu'européen convaincu depuis Maastricht, je n'ai pu que constater l'insuffisance de ce texte. On pourra arguer que ce texte est un compromis et que tout le monde fait des concessions. Il n'empêche que depuis des lustres on m'a vendu une Europe idéalisée, et que la réalité est très très loin du compte.

J'avais donc déjà quelques raisons. A quelques jours du scrutin, il est temps de refaire le point. Pour les articles cités, je donne le numéro de page entre parenthèses. Ce numéro de page correspond à l'exemplaire du traité qu'on nous a envoyé.

  • L'Europe n'est pas laïque. La laïcité relèverait de chaque État membre, aucun article ne stipulant explicitement la laïcité.
  • Pas de service public européens. L'existence d'un service public relève seulement de chaque État membre, article II-96 (p 24).
  • L'Europe est libérale. La politique économique et monétaire est conduite conformément au respect du principe d'une économie de marché ouverte où la conccurrence est libre, articles III-177 (p 35), III-178 (p 36), III-185 (p 38). L'article III-185 est référencé dans la partie I, à propos de la banque centrale et de la conformité de ses mesures, article I-30-4 (p 14).

Avertissement

Comme d'habitude, je ne fait qu'exprimer mon opinion. Et comme d'habitude, au risque de lasser, je suis contre le téléchargement sans le consentement des ayant droits.

Le problème

Avec la démocratisation du haut débit pour l'accès à Internet, des logiciels d'échange de fichiers (P2P) et l'amélioration des techniques de compression des données, on a constaté le développement fulgurant d'une activité illégalle : l'échange d'œuvres artistiques et culturelles sans le consentement des ayants droits.

Après des années de tergiversations et des tentatives timides (et par conséquent ratées) de s'implanter sur le net, les majors et les associations de gestion des droits ont défini leur stratégie : pour l'essentiel, communication agressive (Télécharger c'est pirater), poursuites judiciaires contre les internautes contrevenants sans discrimination, développement des solutions de protections de contenu et incitation à l'adoption d'un arsenal legislatif (DMCA aux Etats-Unis d'Amérique, directive EUCD en Europe) pour protéger ces solutions techniques qui ne sont pas infaillibles. Notons tout de même le succès de la boutique musicale d'Apple.

La conséquence avec cette stratégie, c'est la tombée du masque. "l'Industrie du Disque", tout comme "L'industrie du Cinéma" et "l'Industrie du Livre", se révèlent être effectivement ce qu'elles clament : des industries, où le profit passe avant tout.

Ce profit passe avant même la libre circulation de la culture : rétention des droits sur une période de plus en plus longue après la mort des auteurs, empêchant la recyclage dans le domaine public, restrictions géographiques sur les DVDs (une chance pour moi, le Japon a le même code régional que la France, ce qui me permet d'acheter des films et des séries télé qu'on ne trouvera jamais ici) et les jeux vidéos.

La fracture

A partir de cette constation, j'ai adopté un comportement qui s'accorde à ma personnalité :

  • Je n'achète plus de CD, d'autant plus que certains risquent de ne pas passer sur mon matériel. C'est dommage, il y a des albums que j'aurai bien voulu acheter.
  • Pareils pour les DVD. Je fais tout de même une exception pour mes voyages au Japon.
  • Je ne télécharge pas sans le consentement des ayant droits. Sur ce point je suis irréprochable.

Reprenons en mains la culture

La solution adoptée n'est pas satisfaisante : on fait une "grêve de la culture", ce qui est aussi dommageable qu'une grêve de la faim. Le fond du problème, c'est qu'on délègue à l'industrie la création artistique. À partir de là la solution est toute trouvée.

  • Se remettre à consommer, mais uniquement les labels indépendants, et uniquement si le média n'est pas protégé.
  • Reprenons en mains la culture : en fonction de nos moyens et de nos capacités, on peut tous créer des œuvres artistiques et les partager. Les licences Creative Commons permettent de partager les créations tout en retenant quelques droits, par exemple en n'autorisant que les utilisations non commerciales.

Ainsi sur le long terme, la culture librement et légalement partageable sera beaucoup plus riche que la culture captive de l'industrie.

Ça y est ! J'ai enfin réussi a utiliser mon interface MIDI UM-1X d'Edirol.

Ma configuration audio

J'ai 2 cartes sons : une intégrée à la carte mère, l'autre sur un port PCi. Et enfin j'ai mon interface USB.

Marche à suivre

/etc/modules

Rajouter les lignes suivantes

snd-usb-audio
snd-seq-device
snd-seq-midi
snd-seq-oss
snd-seq-midi-event
snd-seq

/etc/modutils/alsa (pour modifier /etc/modules.conf)

Rajouter les lignes suivantes

alias char-major-116 snd
options snd cards_limit="3"

Puis invoquer la commande update-modules.modutils

Redémarrer

La commande amidi -l doit faire apparaître l'UM-1X.

Suite à la tribune d'un magistrat en faveur de la dépénalisation du téléchargement de musique sans l'autorisation des ayants droits (alias les MP3 pirates), l'industrie du disque se fend d'une lettre au ministre de la Justice.

Moi je soutiens l'industrie du disque : qu'elle colle un procès à tous les téléchargeurs de musiques contrefaites, et que ces derniers payent une grosse amende : il est très probable qu'ensuite ils ne voudront plus télécharger ce genre de musique et auront encore moins les moyens d'en acheter.

Mais je dis aussi à tous le monde, téléchargeurs et non téléchargeurs : achetez-vous ou faites-vous offir un instrument et un micro, apprenez à jouer et/ou à chanter, écrivez votre musique, enregistrez-la seul ou à plusieurs, et partagez-la. Ne comptez plus sur l'industrie du disque pour faire vivre la musique. Reprenez en main la musique !

Musique à partager

Une composition originale, interprétée à la guitare.

Télécharger petits_pas.ogg

Creative Commons nc-sampling+
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Liberté inside, SACEM outside

Cancion – Jose Camron

Le 16 Mai 2005 à 22:24

Un classique du domaine public, interprété à la guitare.

Télécharger cancion.ogg

Creative Commons nc-sampling+
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Liberté inside, SACEM outside

Vu sur Technologies du Langage : Traduction: Constitution trahie?

Pour résumer, les différentes traductions du texte du Traité pour la Constitution de l'Europe comportent des erreurs, à la fois dans les références aux articles et dans la sémantique. Pour certaines langues, le nombre d'erreurs graves est si important que les gouvernements concernés ont suspendu le processus de ratification.

Mais encore plus grave pour l'avenir lorsque que ce traité entrera en vigueur, toutes ces traductions font foi. On imagine donc sans peine l'imbroglio lorsque pour des litiges entre les pays membres impliquant la lecture de la constitution, les différences de traductions rendront impossibles un arbitrage univoque.

Article IV-448
Textes authentiques et traductions
1. Le présent traité rédigé en un exemplaire unique, en langues allemande, anglaise, danoise, espagnole, estonienne, française, finnoise, grecque, hongroise, irlandaise, italienne, lettonne, lituanienne, maltaise, néerlandaise, polonaise, portugaise, slovaque, slovène, suédoise et tchèque, les textes établis dans chacune de ces langues faisant également foi, sera déposé dans les archives du gouvernement de la République italienne, qui remettra une copie certifiée conforme à chacun des gouvernements des autres États signataires.
Authentic texts and translations
1. This Treaty, drawn up in a single original in the Czech, Danish, Dutch, English, Estonian, Finnish, French, German, Greek, Hungarian, Irish, Italian, Latvian, Lithuanian, Maltese, Polish, Portuguese, Slovak, Slovenian, Spanish and Swedish languages, the texts in each of these languages being equally authentic, shall be deposited in the archives of the Government of the Italian Republic, which will transmit a certified copy to each of the governments of the other signatory States.

Entendu su rLCI ce matin, et dans cet article de Reuters, à propos de la grève prévue le lundi de pentecôte 16 mars.

"La loi s'impose à tous. Je n'ai pas de raison (de penser) que certains ne l'appliqueront pas. Si ce n'est pas le cas, ils ne seront pas payés. C'est notamment vrai pour la fonction publique"

Fort bien, les fonctionnaires grévistes du 16 mai ne seront pas payés. Cela veut-il dire que les fonctionnaire non grêviste le 16 mai seront payés ? Il me semblait que cette journée prétendue "de solidarité" ne l'était pas de toute façon. On défalquera donc zéro euro zéro centime aux fonctionnaires gréviste du 16 mai, la bonne blague.

P*tain... 2 ans...

Présentation

L'objectif est de retrouver les notes à partir d'une partition en tablatures seules, et de déterminer la tonalité du morceau.

Les fiches que je propose comportent :

  • La note jouée pour chaque corde et chaque frette de la guitare (accordage standard)
  • L'échelle chromatique des notes sur 2 octaves
  • La liste des altérations, d'abord dans l'ordre correspondant à une armure ornée de dièses, puis dans l'ordre correspondant à une armure ornée de bémols

Il y a plusieurs variantes ; pour chaque variante, la version "dièse" pour les tonalitées s'écrivant avec des dièses, et la version "bémol" pour les autres tonalités :

  • Variante "lilypond", où les notes utilisent la notation de lilypond
  • Variante "normale", ou les notes sont écrite en utilisant la notation française. L'indication des octaves est celle de lilypond

Préparation des fiches

  • Télecharger les fiches : dièse (normal), bémol (normal), dièse (lilypond), bémol (lilypond)
  • Imprimer les fiches "dièse" et "bémol" de la variante de votre choix sur 2 feuilles, et glissez les dans une même pochette transparente pour classeur, face imprimée vers le haut, la version "dièse" au dessus.
  • Se munir d'un feutre pour tableau blanc, type Velleda.
  • Composer une musique à la guitare et l'écrire en tablature sur une feuille ou un cahier.

Utilisation

  • En se référant à la tablature, marquer les cases utilisée dans le premier tableau. Par exemple, si la tablature indique un "2" sur la cinquième corde, colorier la case située sur la ligne "Corde 5" et sur la colonne "2".
  • En se référant au premier tableau, marquer les notes utilisées dans le deuxième tableau (présence des notes), sans se préoccuper de l'octave. Par exemple si une des cases marquées dans le premier tableau est un Ré, il faut marquer les deux Rés du deuxième tableau.
  • En se référant au deuxième tableau, marquer les notes altérées utilisées sur la première ligne des deux dernier tableaux (présence des altérations).
  • Il faut choisir entre les deux derniers tableaux. Le tableau à retenir est celui dont la case de gauche est coloriée. Par exemple, si il y a un La# et pas de Fa#, c'est le dernier tableau qu'on choisit. Si les 5 premières colonnes des deux tableaux sont coloriées, alors on regarde le tableau Présence des notes : si on a colorié le Mi ou le Si alors on choisi le premier tableau, sinon c'est le deuxième.
  • Dans le tableau qu'on a choisi, on regarde la case coloriée la plus à droite : la case du dessous indique les tonalités majeures et mineures, il n'y a plus qu'à choisir entre les deux. Par exemple, si on a choisi le premier tableau, et qu'on a colorié Fa#, Do# et Sol#, alors le morceau est soit en La majeur, soit en Fa# mineur.
  • Si on a choisi le deuxième tableau, enlever la version "dièse" de la pochette pour faire apparaître la version "bémol". Comme l'emplacement des cases est identique pour les deux versions, les cases coloriées dans le premier tableaux indique les mêmes notes pour les deux fiches.
  • Écrire la partition, à l'aide du premier tableau, en tenant compte de l'armure (déduite de la tonalité choisie)