Oublions pour le moment les nombreuses condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. On est en droit de se poser la question à l'occasion de la visite du président Hu Jintao en France : la question des droits de l'Homme seront commodemment ignorés, on est là pour les affaires, et rien que les affaires.

La France souffre donc d'une certaine dissonance cognitive : d'un côté, nous apprenons dès le plus jeune âge que La France est le pays des Droits de l'Homme, et on ne se prive pas de le clâmer sous tous les toits pour faire la leçon ; d'un autre côté, on s'empresse de faire la cour à des pays peu respectueux des Droits de l'Homme afin de gagner des contrats.

Cette incohérence nous porte préjudice, et il faut donc la résoudre. Les alternatives sont simples :

  • Soit on tient à rester le pays des Droits de l'Homme, et auquel cas cela devient le critère éliminatoire dans le choix de nos partenariats commerciaux, en privilégiant les pays respectueux de ces droits, et en se désengageant autant que faire se peut des partenariats avec des pays les violant. On fera moins d'affaires, mais on gagnera en crédibilité sur le plan des Droits de l'Homme.
  • Soit l'économie prime, et dans ce cas on déclare solonellement que La France n'est plus le pays des Droits de l'Homme, et on continue les affaires comme d'habitude.