La racine du problème des marins pêcheurs, c'est le prix du carburant dû à la fin du pétrole à prix modique d'une part, et le faible cours du poisson à cause d'un marché très bien approvisionné.

Une fois que ce constat est fait, on peut réfléchir pour trouver des adaptations à ces deux réalités.

La réduction de la part des dépenses en carburant passe par l'utilisation de bateaux moins gourmands, et pourquoi pas redonner au vent le rang d'énergie principal, bref, pourquoi ne pas revenir au bateau à voiles ? La motorisation ne devrait servir uniquement d'appoint pour les manœuvres intra-portuaires et les d'urgence.

Concernant le prix du marché, on ne peut le monter qu'en diminuant l'approvisionnement, autrement dit, en réduisant l'effectif total des pêcheurs. On n'a pas besoin de s'occuper outre-mesure de la concurrence étrangère, car le prix du transport, intimement lié au prix du carburant, va lui aussi devenir prohibitif, limitant mécaniquement la concurrence.

Ainsi, à terme, le poisson redeviendra un produit moins accessible, donc plus cher, ce qui permettra aux flottes restantes de subvenir à leurs besoin.

Bien évidemment, il y aura des perdants : d'une part les marins-pêcheurs qui n'auront pas été retenus pour cette évolution, et les consommateurs modestes, qui devront au mieux se contenter de produits de qualité médiocre, d'un point de vue nutritionnel.